La rupture conventionnelle est un mode de rupture amiable du contrat de travail qui permet à l'employeur et au salarié en contrat à durée indéterminée de convenir d'un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie. La rupture conventionnelle implique, notamment, un accord sur le montant de l'indemnité de rupture conventionnelle qui sera versée au salarié. Voici quelques clés pour mener sereinement les négociations avec votre employeur.
1°) Définir une fourchette basse
Il est essentiel de savoir que le montant minimum de l'indemnité de rupture conventionnelle est égal :
Vous pouvez estimer le montant de l'indemnité légale de licenciement en utilisant le simulateur disponible sur le lien suivant :
La somme obtenue correspond au minimum que l'employeur doit vous verser. N'acceptez donc aucun montant inférieur.
En tout état de cause, l'inspection du travail refusera d'homologuer une convention de rupture dont le montant serait inférieur au minimum.
2°) Définir une fourchette haute
Si vous êtes à l'origine de la demande de rupture conventionnelle, et que vous n'avez pas de grief particulier à l'encontre de votre employeur (par exemple, vous démissionnez pour monter une entreprise, ou pour changer de région), il vous sera difficile d'obtenir une somme supérieure au minimum.
En revanche, si c'est votre employeur qui souhaite vous voir partir pour des motifs que vous estimez injustifiés, ou que vous reprochez à votre employeur un ou plusieurs manquements, il convient de calculer le maximum des indemnités que vous pourriez percevoir devant le Conseil des Prud'hommes, à savoir :
Il est fortement conseillé de se faire aider par un professionnel du droit pour le calcul de ces indemnités.
3°) Faire varier le curseur en fonction des manquements éventuels de votre employeur
Il faut avoir à l'esprit que plus votre employeur sera en faute, plus il aura intérêt à transiger. S'il veut vous licencier mais n'a aucun motif valable, ou si vous êtes victime de harcèlement sur votre lieu de travail et capable de le prouver, vous êtes en position de force et pourrez négocier une indemnité de rupture conventionnelle se situant dans la fourchette haute.
Sachez aussi qu'en cas de rupture conventionnelle, il n'y a pas de préavis. Il est donc souvent conseillé d'inclure le montant du préavis dans le montant de l'indemnité conventionnelle. En effet, il n'y a pas de raison de perdre 1, 2 ou 3 mois de salaires.
Nathalie Dahan Aouate, avocat expert en droit du travail, accompagne ses clients en matière de rupture conventionnelle, que ce soit pour une simple consultation (calcul de la fourchette basse et haute) ou pour mener à terme les négociations.
Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à nous contacter au 01.46.16.52.01.
Nathalie DAHAN AOUATE
Avocat au Barreau des Hauts-de-Seine
Plus d'information sur www.cabinet-nda.fr